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Exposition Ensemble contre le génocide : comprendre, questionner, prévenir

La justice et le génocide cambodgien : contrer le silence

Le Cambodge souffre « d’amnésie nationale » depuis 1979. Le Premier ministre Hun Sen, au pouvoir depuis 1985, a fortement encouragé les Cambodgiens à enterrer le passé. Ainsi, pendant trois décennies, un silence généralisé a régné autour du génocide commis par les Khmers rouges.

À l’initiative d’organismes de la société civile, la situation commence à changer en 2009. Une volonté d’enseigner le génocide et de réconcilier les Cambodgiens se manifeste depuis dans les programmes scolaires.

Parallèlement, les CETC (Chambres extraordinaires au sein des tribunaux cambodgiens) commencent à juger les criminels en 2007. Malgré l’envergure des crimes, seulement cinq responsables sont poursuivis. Depuis, un seul a été puni : il s’agit de Duch, condamné à la prison à perpétuité en 2012.

Manuel scolaire avant 2009

Texte complet tiré d’un manuel scolaire cambodgien au sujet des crimes commis par les Khmers rouges, datant d’avant 2009



« Entre le 25 et le 27 avril 1975, les responsables Khmers rouges ont tenu un congrès extraordinaire pour rédiger une nouvelle Constitution et renommer le pays ‘Kampuchéa démocratique’. Un nouveau gouvernement, dirigé par Pol Pot, se mit en place, après quoi des Cambodgiens furent massacrés. »